Dans cette thématique ne pas programmer de metal eut été une hérésie. Tant qu'à faire, nous avons choisi l’un des groupes les plus singuliers du circuit death metal : Arch Enemy. Ce groupe suédois fondé en 1996 (le signe de la bête!) sur les restes de Carcass par Michael Amott et son frangin Christopher est dans un premier temps un honnête groupe de milieu de tableau dans cette division très disputée où la surenchère règne. En 2001 coup de tonnerre dans le ciel bas et lourd du death-metal, Arch Enemy débarque son chanteur pour le remplacer par... une fille ! Vulcain peut bien se taper sur les cuisses, ça ne rigole plus. Arch Enemy a décroché la timbale en la personne d'Angela Gossow, charmante gargouille à la voix enôrme. 2014, patatras : Angela Gossow quitte l'enfer de la scène pour se consacrer au paradis familial. Mais pas de tracas, à peine déboulonnée Gossow est remplacée par Alissa White-Gluz, charmante gouailleuse de chez The Agonist. Un changement de line-up qui pimente l'affaire, Alissa sera-t-elle à Angela ce que Bruce Dickinson fut à Paul Di'Anno chez Iron Maiden ? Toujours à l’assaut des entrailles de la planète, Arch Enemy remue les tripes d'un public toujours plus nombreux et qui ne se déplace pas pour tenir les sacs de leurs copines pendant les slows. Maîtrisant parfaitement les codes d'un crossover thrash / death / black metal, Arch Enemy, à la musique brutale et tribale, cultive également son originalité en soutenant entre autres Amnesty International. Les codes mais pas les clichés.