Les Toy Dolls ont très tôt dansé la gigue sur les braises du grand incendie punk britannique. Dès 1979, ils ont décidé d'être punk, jouant trop fort pour entendre sonner la fin de la récré. C'est qu'ils sont facétieux nos Toy Dolls. Sous un strict dress-code, cheveux hirsutes et lunettes noires excentriques, la bande du chanteur guitariste Olga verse dans un comique-troupier jubilatoire. Dotés d'hymnes imparables du genre Nellie The Elephant ou Yul Brynner Was A Skinhead, tout est prétexte à pochade y compris le célèbre morceau de banjo du film Délivrance ou des classiques du rock'n'roll et même « La Danse du sabre » de Khatchatourian. Tout y passe pour le meilleur et pour le rire, avec un sens de l'absurde très british et un talent scénique qui transforme toute salle en taverne où il fait bon faire claquer les chopes et les galoches en hurlant des hymnes débiles comme si notre vie en dépendait. Assurément insulaire les Toy Dolls deviendront pourtant une référence planétaire et notamment pour la scène alternative française, Wampas en tête.