Pour commencer, ça se prononce Jassi, comme indiqué en titre de son deuxième album, Pronounced Jah-See. Et retenez bien ce nom, parce qu’on va beaucoup l’entendre dans les mois qui viennent. Pourquoi ? Parce que l’Américain Gyasi va sauver le rock. Il a déjà commencé, en enfilant sur son corps androgyne un costume de super-herock à base de platform boots et de costumes à paillettes. Le rock ravivé par Gyasi, c’est celui des flamboyantes années 70, quand il rimait avec glam, hard et psyché. Gyasi a grandi dans une ferme au fin fond de l’Amérique profonde (la Virgine-Occidentale), mais avec dans les yeux des tourbillons d’étoiles nommées Marc Bolan, Robert Plant ou Bowie. Sur scène, il fait rêver comme le rock d’avant, quand il était joué par des créatures sexy armées de guitares aux pouvoirs magiques. Et le blues dans tout ça ? Il est tout près, sa sève irrigue le corps multicolore de Gyasi.
En 2024, avant la sortie d’un nouvel album annoncé pour l’automne, les Courettes se lancent dans une tournée où ils vont jouer dans l’intégralité leur album Back In Mono, daté de 2021. Mais qui aurait pu sortir en 1966, ou 1976, ou 2006. Bref, à chaque fois que le rock s’est souvenu de sa jeunesse 60’s. Couple et duo à la ville comme à la scène, du Brésil pour elle (Flavia, chant-guitare) et du Danemark pour lui (Martin, chant-batterie), les Courettes incarnent merveilleusement la permanence du rock garage, sexy, hyper-mélodique et furieusement électrique. Sur Back In Mono, les Courettes riment avec Ronettes et Ramonettes. Intenable sur scène, le duo en mono est une belle promesse de rock’n’roll pour les Nuits de l’Alligatorette. Courez-y. Et même courettez-y.