2024

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Avec un nouvel album bouillant titré Black Bayou, Robert Finley devait finir par croiser les Nuits de l’alligator. A vrai dire, c’est pour des artistes comme lui qu’on a créé ce festival il y a bientôt 20 ans. Des burinés, des rustiques, des vrais de vrai comme on n’en fait plus. Après avoir vécu mille vies, militaire, chanteur de gospel ou menuisier, il sortait son premier album en 2016, à l’âge où d’autres prennent leur retraite (avant la réforme). Trois albums plus tard, Robert Finley incarne la géniale permanence de la musique sudiste authentique, entre blues swampy et soul rugueuse. Propulsé sur la scène internationale depuis sa rencontre avec Dan Auerbach des Black Keys (dans le rôle de producteur), Robert Finley est un vrai phénomène, un monstre d’énergie, de générosité et de bonnes vibes du bayou. Le dernier des alligators !

Quoi de neuf dans le vieux blues ? Celui d’avant-guerre (celle de 39-45), joué sur une guitare en bois ou en métal, en tapant du pied et en chantant avec son cœur et ses tripes ? Ce bon vieux blues rural, influence majeure de toutes les (bonnes) musiques qui l’ont suivi, existe toujours, et pas seulement en 78t ou sur des rééditions en noir et blanc. Aujourd’hui, Nat Myers est dans le top 5 mondial de ceux soufflent sur les braises et remettent de la vie dans le folk-blues. Un jeune américain qui a vécu quelques années de bohème, sa guitare sur le dos, avant de croiser la route de Dan Auerbach des Black Keys. Ensemble, ils ont enregistré à l’arrache un premier album, Yellow Peril, qui convoque les grands esprits de Charley Patton, Muddy Waters ou Mississippi John Hurt. C’est aussi pour faire découvrir en France ce genre de musicien porteur de flamme qu’on a créé les Nuits de l’alligator.

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