
VERNISSAGE LE MERCREDI 12 MARS À 18:00 EN PRÉSENCE DE SYD SHELTON + DJ set de Bobbie NiXx
VISITE DU LUNDI AU VENDREDI : 12H00 › 18H00
SAMEDI ET DIMANCHE UNIQUEMENT LES JOURS DE CONCERTS : 14H00 › 18H00
En 1976, La Grande Bretagne traversait la plus grande récession économique depuis la seconde guerre mondiale. Les personnes immigrées et noires furent désignées comme fautives par une partie de l’opinion. Les conditions étaient réunies pour la normalisation du racisme. Rock Against Racism a été fondé en 1976 en réaction aux propos d’Eric Clapton lors d’un concert la même année à Birmingham. Le musicien avait appelé le public à soutenir le politicien xénophobe et conservateur Enoch Powell, dans une tirade d’insultes raciales profondément offensantes. Indigné, le photographe Red Saunders, ex-fan de Clapton, et d’autres membres fondateurs de Rock Against Racism (RAR) écrivirent une lettre à la presse musicale dénonçant Clapton pour son hypocrisie : « Allez, Eric… assume… La moitié de ton registre musical est noir. Tu es le plus grand colon de la musique rock. » En quelques jours seulement, le mouvement RAR reçut une centaine de lettres de soutien. Le premier concert fut organisé en quelques semaines. Entre 1976 et 1981, ce mouvement, dirigé par un collectif de musiciens et d'activistes politiques, affronta l'idéologie raciste dans les rues, les parcs et les salles municipales de Grande-Bretagne par le biais de la musique. Sous le slogan « Love Music, Hate Racism », RAR marqua la montée de la résistance au racisme violent et institutionnalisé. Quelque chose d'autre agitait la jeunesse dans tout le pays : le reggae et le punk britanniques. Ce sont les deux genres musicaux rebelles, apparus simultanément dans les rues, qui ont donné à Rock Against Racism son dynamisme et sa chimie explosive. RAR a poursuivi la lutte contre le racisme en organisant cinq festivals massifs et 500 concerts au cours des cinq années suivantes et au-delà.
Il s'agit de la première grande exposition consacrée à Rock Against Racism en France. Son auteur, Syd Shelton, est le photographe britannique qui a le plus documenté le mouvement. Son travail est conservé dans les collections de la Tate, du Victoria and Albert Museum et de la National Portrait Gallery.